Chocs électriques

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N’apportez surtout rien d’électrique qui n’accepte pas le 120V.

Voilà en gros le conseil que vous lirez sur tous les guides. Or une solution bien peu usitée excite : le transformateur 120V <-> 230V.

Le concept est simple une grosse boite qui convertit le 120 en 230 et vice versa. Il en existe différentes puissance en fonction de la puissance de l’appareil utilisé, donc nous avons acheté 2 machines : une qui supporte du 350W à 75$ et l’autre du 1150W à 170$.

Dans quel cas acheter un transformateur : Madame étant bretonne, trouver une Crampouz pour faire les fameuses galettes et crêpes bretonne avec la plaque huilée depuis 5 générations relève de l’exploit en France, donc sur le continent américain… (c’est pour cet appareil le transformateur à plus de 1000Watt).

Ensuite il y a toutes les machines que vous ne voulez pas vendre en France pour un prix dérisoire et devoir le racheter ici quasiment au prix du neuf pour que vous utiliserez de manière très ponctuelle (je pense à quelques lumières de soirées qui valent absolument rien tellement elles sont vieilles mais que les enfants adorent utiliser quand ils dansent sur la musique à fond)

De plus, j’ai plusieurs amplis de guitare/basse et des instruments de musique à foison. Des têtes d’ampli ne fonctionnent que sur du 220V, les vendre m’auraient vraiment fendu le coeur car c’est ma petite « collection », donc je peux les faire fonctionner à volonté 🙂

Enfin dernière utilité et pas des moindre : pouvoir apporter de l’électroménager de France que l’on ne trouve pas ici (je me tourne vers la MonstroFamily et leur yaourtière géante !). Oui pour cuisiner nous avons tous nos petites habitudes et nos robots nous manquent vite, donc avec quelques allers/retours en France nous pourrons refaire un stock de petites machines « indispensables ».

Ne pas oublier d’acheter une tonne de rallonges électriques européennes et des multiprises car c’est possible d’additionner les watts, en veillant à ne pas dépasser la limite.

À l’usage, nous trouverons d’autres moyens de les utiliser, c’est sûr.

R.

‘spèce de cave… à vin

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Apporter ou pas de l’alcool quand tu fais un container ? Telle est la question !

Lors de l’estimation du cubage, j’ai enfin pu mettre un chiffre sur la quantité de bouteilles que j’avais accumulées depuis une dizaine d’année. Une bonne soixantaine dans ma tête, plus de 250 en réalité.
Pas exceptionnel mais non négligeable quand nous savons qu’il y a une taxe pour chaque bouteille importée. Le prix de la taxe reste un mystère et le mode de calcul très obscur. Qui vivra verra.

Après un tri drastique, nous décidons donc de prendre environ 130 bouteilles de vin et une dizaine de bouteilles de fort.
Le choix a été simple, nous prendrons les bouteilles qui auront une valeur supérieure à 15€ car la taxe étant appliquée à la bouteille et non à son prix, mieux vaut apporter un Château Petrus 1985 qu’une Villageoise cuvée prestige 2016 car la taxe sera la même.

De plus lors de la préparation au déménagement, une liste très détaillée doit être faite de toutes les bouteilles avec la quantité de bouteilles, le millésime, le domaine/nom du viticulteur, volume de la bouteille et le prix de la bouteille.
Grâce à Excel, vous sortirez facilement le prix total et de la cave à vin et le volume total en litre. C’est long et assez fastidieux, surtout pour retrouver les prix de bouteilles achetées il y a 10 ans, mais des sites spécialisée permettent de valoriser à la louche.

Au final les comptes seront de 134 bouteilles pour 81,75 litres de jus de raisins fermentés estimés à environ 4120€. Le fort représentera environ 11 litres pour une valeur de 330€.

5 jours avant l’arrivée du porte-container au port international de Montréal, la société de déménagement fourni les informations nécessaires afin de remplir le dossier à la SAQ en ligne ainsi que le manifeste de transport (document très important pour dédouaner vos affaires)

Vous devez créer un compte et déclarer la cave à vin avec les informations que vous avez déjà galérer à réunir donc c’est assez simple, il faudra cependant télécharger sur le site de documents tels que le manifeste, votre liste d’affaire et votre visa/passeport.
Ensuite vous attendez qu’un gentil monsieur vérifie vos documents (compter environ une demi journée) et vous passez à la caisse une première fois avec un paiement en ligne.
Pour ma cave totale d’environ 92 litres d’une valeur de 6640$, la taxe SAQ s’élève à 563$. Cette taxe est à payer avant l’arrivée du cargo.

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Ensuite lors du dédouanement à Montréal après l’amarrage du porte-container, vous devrez payer la taxe fédérale. Avec la liste ultra détaillée et tous les papiers en main, cette étape se fait toute seule : juste à attendre quelques minutes sur les sièges centraux de la grande salle de la douane de Montréal.

Et bingo ! Nous avons gagné le gros lot ! Hahaha

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Ainsi pour apporter environ 150 bouteilles, cela nous aura coûté environs 1670$ de taxe, soit un peu plus de 11$ par bouteille.

Alors la question véritable est cela vaut-il le coût d’amener des bouteilles quand il faut payer 11$ de plus pour avoir le droit de passer la frontière ?
Je pense que oui cela vaut la chandelle surtout lorsque l’on voit une bouteille de Veuve Clicquot à 70$ ou une bouteille de Bourgogne à 60$ alors que j’ai eu la même pour 15€.
De plus la SAQ exerce un droit de sélection des différents domaines sur le Québec. Il est donc quasiment impossible de trouver des petits viticulteurs indépendants comme il en existe des tonnes dans les régions viticoles de France.
Seules les grands domaines (parfois trop commerciaux) sont présents, donc si vous aimez des « petits vins », ça vaut le coup de ramener quelques flacons pour leurs faire honneur Outre-Atlantique.

Une chose est sûre : le vin français, il faut éviter de vouloir en acheter absolument ici, vous paierez le prix fort de la renommée (parfois un peu exagérée) et la distance.
Nous irons ainsi à la découverte des vins sud-américains et californiens. Grâce aux accords du common-wealth, de nombreux vins australiens inondent le marché de la SAQ. Donc de nombreuses découvertes nous attendent.

R.

 

Et votre container ?

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Deuxième et dernière (nous l’espérons) partie sur le container.

Donc notre container est parti de notre rue le mercredi 07 juin à 17h00. Pour rappel la société Direct Déménagement International avait décalé la date de chargement d’une journée plus tôt, moins d’une semaine avant alors que la date avait été fixé par eux-même deux mois auparavant (-1 point pour eux).

À la fin du chargement nous remarquons que le container est à peine rempli à moitié. Personne n’a été capable de nous donner le volume du container avant de l’avoir fermé et scellé (le volume est noté sur la porte arrière du container, mais apparemment personne n’avait l’air de le savoir, pas même la responsable de DDI que nous avons eu plusieurs fois au téléphone durant la journée de chargement). Une fois scellé et parti, des recherches internet nous ont permis de voir que le volume du container était beaucoup moins élevé que ce que tout le monde voulait nous faire croire. (-1 point pour DDI)
Nous portons donc une réclamation auprès de DDI afin de leur informer que nous pensons avoir eu un devis gonflé de plus de 20% pour le volume dont nous avions besoin.
La responsable fait mine de ne pas comprendre et après plusieurs échanges de mails, elle daigne nous envoyer une personne lors de la levée du scellé afin de vérifier nos dires (oui nous voulons sûrement les arnaquer en leur disant que nous évaluons le volume à 40 mètres cubes alors que nous payons pour 50) Ok, une personne ouvrira avec nous la caisse métallique.
Nous devons payer la totalité du transport au départ du container de la maison de France, c’est contractuel.

Lors du cubage avec la Patronne, le gars dit que les délais sont de 3 à 6 semaines. Souvent c’est 3 semaines l’été et 6 l’hiver. Notre container a fait un petit tour d’Europe car DDI nous donne un numéro de tracking afin de suivre son « avancée » le 21 juin… 15 jours pour sortir un numéro c’est de l’efficacité ! (-1 point pour eux)

Niveau délai voici le planning :

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Donc voilà, nous faisons partis des heureux gagnants du délai le plus long, voir même avec un peu de rab par rapport au 6 semaines max annoncées… whatever… (-1point pour DDI)

Une petite recherche internet permet de comprendre qu’en réalité notre container est parti le 20 juin de Montoir-de-Bretagne après presque 2 semaines d’attente au port pour se retrouver le 03 juillet au Havre… (avec petites escales en Belgique et en Allemagne)… mouais 14 jours pour avancer de 393km sur la carte, ça fait du 1,1 Km/h…nous aurions été plus rapide à tirer le container avec des chiens de traineau rachitiques en plein cagnard !

Après une fois parti du Havre, il mettra moins de 15 jours pour arriver à Montréal (une durée normale enfin !) Bien entendu DDI ne nous a absolument pas tenu au courant de l’avancée des choses durant tout ce temps et un silence radio s’en est suivi (sauf pour les règlements qui ce sont fait en plusieurs fois à cause des plafonds autorisés des banques… « Money Money Money » comme le chantait ABBA.)

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5 jours avant l’arrivée au port de Montréal, la responsable de DDI se réveille enfin pour nous mettre un petit coup de rush : « le container arrive vendredi et vous devez aller faire les démarches administratives pour le dédouaner VENDREDI MATIN sous peine de payer des frais de stockage supplémentaires »
Ça tombe bien, je suis un rentier et je n’ai absolument rien prévu vendredi, mis à part mon petit agenda rempli de 8h00 à 16h00 de patients, mais bon avec DDI nous ne sommes pas à la première journée de boulot que nous mettons sur le bas côté donc je fais annuler ma journée dans la précipitation et l’excitation.
…sauf que c’était sans compter sur la fameuse organisation professionnelle et inimitable de Direct Déménagement International… JEUDI début d’après midi (donc moins de 24h avant le dédouanement prévu) coup de fil et mail : « ah ben non, en fait le bateau arrive seulement samedi matin, donc vous devez aller dédouaner à Montréal LUNDI MATIN (et tout retard entraînera des frais supplémentaires blablabla)

UN TONNERRE D’APPLAUDISSEMENT POUR CETTE ORGANISATION SANS FAILLE ! STANDING OVATION !!! LE PUBLIC EST EN DÉLIRE !!! WOUHOUU !!! (-1point pour DDI)
Je ne cache pas mon envie de les insulter de tous les noms. De vrais amateurs, à croire qu’ils découvrent en même temps que nous comment se déroule les choses…

Nous irons donc le lundi matin à la place YOUVILLE de Montréal afin de remplir les papiers de la douane. (oui n’oubliez pas, nous sommes rentiers donc nous avons finalement rien que cela à faire de nos loooongues journées « mode ironie OFF »)
Arrivée à 9h20 nous serons dehors à 10h15. La liste détaillée de nos affaires, la liste de vin également très détaillée nous permettent de gagner beaucoup de temps et aucune questions ne seront posées sur ce que nous transportons (d’un autre côté des affaires de famille, c’est pas mystérieux).
La partie qui a pris le plus de temps a été pour le vin (un papier sur la cave à vin viendra) mais franchement avec notre poisse, nous étions partis sur le fait de devoir justifier les petites culottes Petits Poneys de la benjamine… finalement, non. 🙂

Le camion arrivera mercredi matin à 10h30, avec une arrivée préalable du responsable de DDI à 9h30 pour un rendez-vous prévue à la base à 10h00.

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Le container est ouvert avec le responsable qui admet à demi mots que « oui, il y a bien 40 mètres cube »… ils reviendront vers nous afin de donner suite à notre réclamation… à voir ce que cela donnera… nous attendons de leurs nouvelles.

Pour la suite le déchargement du container, l’équipe de bras (cassés) de déménageurs arrivera vers 11H45, car ils pensaient que le container arrivait à 11h… mouais encore une belle preuve de la communication sans faille de DDI.
De plus les déménageurs ne voudront pas remonter le jour même les meubles démontés par l’équipe de France car « ce n’est pas ce qui était prévu pour eux » sauf que le contrat stipule bien « DÉMONTAGE et REMONTAGE des meubles sauf Ikéa ». Après une tentative de faire passer des meubles Gautier pour du Ikéa, ils daigneront bien passer 2 jours après afin de finir leur job pour lequel nous les avons payé grassement… (-1 point pour DDI)

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Aujourd’hui nous sommes dans l’attente de nouvelles de DDI, mais pas besoin de faire un dessin pour dire que nous ne sommes absolument pas satisfait des services d’amateurs que DDI a pu nous prodiguer et nous déconseillons fortement de passer par eux. Nous n’avons absolument pas essayé de négocier le prix au départ en nous disant que tout travail mérite salaire, mais là nous ne pouvons pas appeler cela du travail.
Le service est déplorable, la communication inexistante et désagréable, les mails restaient sans réponse ou avec un délai d’environ 3 semaines de décalage horaire, les délais non respectés et les changements de dernière minute font que cela a été réellement insupportable de faire affaire avec eux.

Vous voulez venir au Québec avec des affaires, vous voyez le nom direct déménagement international… passez votre chemin sauf si vous aimez vivre dans le stress en payant du volume d’air supplémentaire du container à prix d’or.

R.

 

La boite à sardine

Début juin, nos affaires sont partis dans un container. Il y a eu le avant, pendant et le après.
Avant, il a fallu faire le tri. La Patronne travaille d’arrache-pied depuis des mois pour trier, benner, vendre sur Leboncoin toutes nos affaires. Presque 10 ans que nous avons la maison, 10 ans qui ce sont accumulés dans toutes les pièces et les recoins perdus. Nous avons réservé avec Direct Déménagement International un container de 50 mètres cube. Oui c’est gros, c’est volumineux, c’est le prix pour amener avec nous nos souvenirs et les jouets des enfants.

La date est fixé plusieurs semaines à l’avance pour pouvoir nous organiser au niveau du boulot, 2 jours pour déménager et mettre dans le container… sauf que c’était sans compter sur les surprises de DDI. 5 jours avant la date prévue, DDI décide d’avancer le déménagement de 24 heures… nous trouvons cela très peu professionnel venant de la part d’une boite de professionnels justement.

Aucune possibilité de rester sur la date prévue, nos boulots en pâtiront, tant pis… vu le prix que nous payons, nous trouvons cela très moyen. DDI ne fera aucun geste commercial et l’interlocutrice est… comment dire… très peu compatissante. Le cartonnage et le tri de nos affaires prennent du temps, beaucoup de temps. Avec les boulots, les enfants, les amis à voir et les anniversaires à organiser, nous sommes dans le rush complet.
La moitié de la maison sera mise en cartons, l’autre moitié sera donnée, vendue, jetée. Les cartons commencent à remplir les pièces.

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Le jour J, une équipe de déménageurs (les bretons) débarque afin de démonter et protéger les meubles, emballer la vaisselle et le fragile. En une journée, tout est prêt à être rangé tel un Tetris dans le container.
Le salon se transforme en véritable labyrinthe de cartons géants, un cache-cache s’organise bien évidement grâce aux enfants, une vraie aire de jeux dans la maison.

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Le lendemain, le container arrive sur un camion : nous aurons un 67,7 mètre cube, énorme le machin ! Les déménageurs entassent pas moins de 251 colis (caisses de cartons et meubles emballés) en moins de 2 heures. Il est 16h00 quand nous voyons nos affaires partir. La maison est vide, nos biens les plus chers à notre coeur viennent de prendre la route.

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Le jour d’après et les suivants seront sous le signe du camping. Un mois de camping pour la Patronne et les enfants. Moins pour moi car je décolle 5 jours après. Les lits sont transformés en matelas gonflables pour les garçons. La benjamine a la chance d’avoir un lit emprunté auprès d’amis, donc elle le gardera jusqu’au bout de cette étape  « camping ».
Assiettes en carton, couverts en plastique, poêle à cuisiner de 12cm de diamètre… nous vivons avec les affaires de second choix, mais c’est pour mieux rebondir.

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La Patronne videra toute la maison alors que je remplirai notre nouvelle demeure outre-atlantique. Elle fera tout toute seule en plus de s’occuper des enfants et clôturer sa vie professionnelle… la Patronne est une femme unique et merveilleuse.

Fier d’être marié à elle.

R.

Aller sans retour

La journée interminable s’est déroulée hier.  Lourde en émotion.
Hier matin l’avion partait vers midi, il fallait donc partir dans la matinée de la maison de mes parents en région parisienne, maison de mon adolescence et de ma vie estudiantine. Maison dans laquelle je passerai ma dernière nuit sur le territoire français avant de prendre mon avion avec billet aller sans retour.

Au petit matin, une bien triste nouvelle. Un des chiens de mes parents est mort dans la nuit. Trop jeune pour que nous nous y préparions, ma maman est dévastée. Ses chiens occupent une grosse partie de sa vie et un de ses enfants traverse le globe pour continuer sa vie. Nos adieux seront lourds et remplis d’émotions.

Mon papa m’amène à l’aéroport, terminal 3 CDG. La compagnie sera Air Transat car les allers simples sont raisonnables (versus Air Canada et Air France qui se foutent littéralement de la gueule du monde) et avec l’Option Plus (52€) il y a possibilité d’avoir un deuxième bagage en soute.
Je débarque donc avec le chat dans une cage pour gros chien (un duplex pour la minette), un bagage à main de 12kg, un sac à dos blindé et deux bagages en soute de 23kg. En réalité ils étaient à 24,7kg et 25,1kg, l’hôtesse du comptoir ne m’a pas fait payer le supplément car elle a dû me trouver sympathique avec mon chat de 3,7kg dans une caisse pour labrador.

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Le voyage se passe sans encombre, un staff de musicos se trouve autour de moi dans l’avion pour aller au Francofolies de Montréal (les Ogres de Barback et les Hurlements d’Léo) l’ambiance est cool et détendu, ça change des vieux retraités qui râlent parce qu’ils ont mal aux jambes dans l’avion.

L’arrivée se passe bien : les agents de la douanes sont sympathiques et souriants (si si je vous jure) : une agent en formation tamponne les papiers et l’agent qui la supervise est très sympa : je déclare tout de mes bagages, même les CDs de musique donnés par mon groupe juste avant mon départ, car je pense être bon pour la fouille « intégrale » avec mon passage au SAS n°2 des douanes pour le contrôle du chat.

Les bagages arrivent en premier avec l’option plus et j’attends le chat un bon quart d’heure au niveau du tapis « hors format ».

Un beau chiffre 61 en rouge écrit par la jeune agent sur mon papier de déclaration et je suis bon pour  passer la fouille, finalement le second contrôle se passe bien : j’ai les papiers en règle pour le chat, donc l’agent ne prend même pas la peine de regarder dans la cage et se contente d’un coup d’oeil à travers la grille de la cage de transport.
Il m’édite une facture d’environ 35$CAD pour le dérangement que je vais régler à la caisse des douanes puis 7 minutes plus tard me voilà dehors ! A peine 3/4 d’heure entre l’atterrissage et la sortie de l’aéroport 🙂

Isabelle m’attend depuis 10 minutes, elle a acheté une litière et de la nourriture pour chat, la minette est calme, les 10 heures de voyage l’ont un peu mise KO. Deux heures plus tard, nous arrivons chez Isabelle et son chum où je passerai la soirée et la nuit avant de récupérer ma van et les clefs du « château » qui nous attend.

C’est drôle car en décollant et en revenant là où tout avait été mis en suspens il y a 3 mois, je n’ai ressenti aucune nostalgie, aucun pincement au coeur de quitter mon pays natal avec un aller sans retour, de voler vers une nouveau continent.
En réalité, ce sentiment je l’ai eu en septembre dernier, lorsque j’attendais dans la salle d’embarquement pour partir vivre mon premier jour de travailleur qualifié. C’est ce jour où j’ai dit au revoir à la France, c’est ce jour que je suis parti pour de vrai.
La Patronne et les Enfants diront au revoir lors de leur prochain voyage, nous devrons être conscient de ce décalage dans le temps pour l’intégration de chacun.

Me revoilà à Gatineau, continuons de vivre.

R.