Parc de la Gatineau

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Après avoir arpenté les sentiers en solo l’automne dernier, c’est en famille que nous refaisons les chemins cet été.
Partir à l’aventure et en exploration, une activité que les deux grands affectionnent particulièrement. Même la benjamine joue le jeu, avec une endurance moins élevée normale pour une aventurière de 3 ans.

Les sentiers ne sont pas forcément les plus faciles et les enfants parcourent 20% du trajet supplémentaire en zigzaguant, mais écouter les bruits des animaux, observer la faune et la flore leur donne une énergie sans limite. Nous en prenons pleins les yeux.
Une saison se termine, la prochaine pointe le bout de son nez et nous donnera de nouvelles gammes de couleurs.

R.

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Chocs électriques

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N’apportez surtout rien d’électrique qui n’accepte pas le 120V.

Voilà en gros le conseil que vous lirez sur tous les guides. Or une solution bien peu usitée excite : le transformateur 120V <-> 230V.

Le concept est simple une grosse boite qui convertit le 120 en 230 et vice versa. Il en existe différentes puissance en fonction de la puissance de l’appareil utilisé, donc nous avons acheté 2 machines : une qui supporte du 350W à 75$ et l’autre du 1150W à 170$.

Dans quel cas acheter un transformateur : Madame étant bretonne, trouver une Crampouz pour faire les fameuses galettes et crêpes bretonne avec la plaque huilée depuis 5 générations relève de l’exploit en France, donc sur le continent américain… (c’est pour cet appareil le transformateur à plus de 1000Watt).

Ensuite il y a toutes les machines que vous ne voulez pas vendre en France pour un prix dérisoire et devoir le racheter ici quasiment au prix du neuf pour que vous utiliserez de manière très ponctuelle (je pense à quelques lumières de soirées qui valent absolument rien tellement elles sont vieilles mais que les enfants adorent utiliser quand ils dansent sur la musique à fond)

De plus, j’ai plusieurs amplis de guitare/basse et des instruments de musique à foison. Des têtes d’ampli ne fonctionnent que sur du 220V, les vendre m’auraient vraiment fendu le coeur car c’est ma petite « collection », donc je peux les faire fonctionner à volonté 🙂

Enfin dernière utilité et pas des moindre : pouvoir apporter de l’électroménager de France que l’on ne trouve pas ici (je me tourne vers la MonstroFamily et leur yaourtière géante !). Oui pour cuisiner nous avons tous nos petites habitudes et nos robots nous manquent vite, donc avec quelques allers/retours en France nous pourrons refaire un stock de petites machines « indispensables ».

Ne pas oublier d’acheter une tonne de rallonges électriques européennes et des multiprises car c’est possible d’additionner les watts, en veillant à ne pas dépasser la limite.

À l’usage, nous trouverons d’autres moyens de les utiliser, c’est sûr.

R.

Life’s a bitc*

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Depuis plusieurs semaines j’ai repris d’écrire régulièrement sur le blog afin de combler le retard accumulé ces derniers mois. Retard pris à cause des enchaînements de modification de nos habitudes, le temps de prendre le rythme, de vivre notre vie.
Mais parfois  tout simplement le coeur n’y est pas.
Besoin de faire un break et surtout des choses de la vie plus importantes à nos yeux reprennent naturellement leur place.

Dans l’immigration, les choses les plus difficiles à vivre sont l’éloignement de la famille, la maladie et ne pas être avec les proches qui vieillissent. Ce sont les points que nous ne pouvons pas maîtriser.
Nous avions mis de côté ces points en nous centralisant sur notre famille, je parle au sens restreint du terme, c’est à dire nous cinq. Il faut parfois dans la vie faire des choix, mettre tout dans la balance et se rendre compte que la balance  ne penche ni d’un côté ni de l’autre, prenons une décision et assumons la.

À peine un mois après mon retour dans notre nouvelle vie, un événement viendra tout chambouler, donner un coup d’arrêt à l’engouement excessif que nous avions dans cette aventure, l’aventure de notre vie. Nous étions conscients que peut être nous ne reverrions jamais certains proches, la vie est faite ainsi : impossible de prévoir à l’avance et ne nous empêchons pas de vivre dans la peur de voir le monde vieillir autour de nous.
Cependant quatre jours avant l’arrivée de la Patronne et des Enfants, nous apprenons que mon père est atteint d’un cancer. Grosse estocade, nous nous retrouvons un genou à terre et encaissons la nouvelle. Les semaines suivantes ont été très difficiles pour toute la famille, ma mère, mes frères et ma soeur, la Patronne, moi…
Les distances sont difficiles à assumer dans ces moments là, mais bon « c’est la vie »… « life’s a bitch » ouais !
La magie d’internet et de Whatsapp permettent de suivre de près l’avancée des résultats, participer à la nouvelle organisation qui se fait autour de papa. Nous nous soutenons, nous échangeons, nous participons comme nous le pouvons.

Mon père a été une des personnes à toujours nous avoir soutenu dans ce projet. « Faites le ! Vous avez raison à 100% ».
Mon père est arrivé en France à l’âge de 18 ans avec un petit sac à dos et 50 Francs en poche, seul, réfugié politique qui fuit les horreurs de son pays, qui fuit pour ne pas mourir.
Mon père est une des raisons pour laquelle j’ai toujours voulu tenter l’immigration : « Suis-je capable de le faire moi également ? » Pas dans les mêmes conditions, pas pour les mêmes raisons, il en convient, mais nous sommes des voyageurs de générations en générations et c’est inscrit dans mes gènes, ça coule dans mes veines.
Mon père est un exemple d’intégration dans un pays et une culture si différente de la sienne. Pas dans son accent qu’il aura toute sa vie, pas dans sa façon de vivre, mais dans le fait que nous, ses enfants, en soyons là où nous sommes aujourd’hui. Fier de nous, fier de notre parcours, fier de notre nom.

Les résultats tombent et un traitement est possible. Gros soulagement. Rien n’est gagné, ni acquis mais une lueur est visible au bout du long tunnel, le tout est de conserver la petite bougie qui nous sert à éclairer ce long et périlleux chemin. Gardons espoir.

R.

‘spèce de cave… à vin

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Apporter ou pas de l’alcool quand tu fais un container ? Telle est la question !

Lors de l’estimation du cubage, j’ai enfin pu mettre un chiffre sur la quantité de bouteilles que j’avais accumulées depuis une dizaine d’année. Une bonne soixantaine dans ma tête, plus de 250 en réalité.
Pas exceptionnel mais non négligeable quand nous savons qu’il y a une taxe pour chaque bouteille importée. Le prix de la taxe reste un mystère et le mode de calcul très obscur. Qui vivra verra.

Après un tri drastique, nous décidons donc de prendre environ 130 bouteilles de vin et une dizaine de bouteilles de fort.
Le choix a été simple, nous prendrons les bouteilles qui auront une valeur supérieure à 15€ car la taxe étant appliquée à la bouteille et non à son prix, mieux vaut apporter un Château Petrus 1985 qu’une Villageoise cuvée prestige 2016 car la taxe sera la même.

De plus lors de la préparation au déménagement, une liste très détaillée doit être faite de toutes les bouteilles avec la quantité de bouteilles, le millésime, le domaine/nom du viticulteur, volume de la bouteille et le prix de la bouteille.
Grâce à Excel, vous sortirez facilement le prix total et de la cave à vin et le volume total en litre. C’est long et assez fastidieux, surtout pour retrouver les prix de bouteilles achetées il y a 10 ans, mais des sites spécialisée permettent de valoriser à la louche.

Au final les comptes seront de 134 bouteilles pour 81,75 litres de jus de raisins fermentés estimés à environ 4120€. Le fort représentera environ 11 litres pour une valeur de 330€.

5 jours avant l’arrivée du porte-container au port international de Montréal, la société de déménagement fourni les informations nécessaires afin de remplir le dossier à la SAQ en ligne ainsi que le manifeste de transport (document très important pour dédouaner vos affaires)

Vous devez créer un compte et déclarer la cave à vin avec les informations que vous avez déjà galérer à réunir donc c’est assez simple, il faudra cependant télécharger sur le site de documents tels que le manifeste, votre liste d’affaire et votre visa/passeport.
Ensuite vous attendez qu’un gentil monsieur vérifie vos documents (compter environ une demi journée) et vous passez à la caisse une première fois avec un paiement en ligne.
Pour ma cave totale d’environ 92 litres d’une valeur de 6640$, la taxe SAQ s’élève à 563$. Cette taxe est à payer avant l’arrivée du cargo.

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Ensuite lors du dédouanement à Montréal après l’amarrage du porte-container, vous devrez payer la taxe fédérale. Avec la liste ultra détaillée et tous les papiers en main, cette étape se fait toute seule : juste à attendre quelques minutes sur les sièges centraux de la grande salle de la douane de Montréal.

Et bingo ! Nous avons gagné le gros lot ! Hahaha

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Ainsi pour apporter environ 150 bouteilles, cela nous aura coûté environs 1670$ de taxe, soit un peu plus de 11$ par bouteille.

Alors la question véritable est cela vaut-il le coût d’amener des bouteilles quand il faut payer 11$ de plus pour avoir le droit de passer la frontière ?
Je pense que oui cela vaut la chandelle surtout lorsque l’on voit une bouteille de Veuve Clicquot à 70$ ou une bouteille de Bourgogne à 60$ alors que j’ai eu la même pour 15€.
De plus la SAQ exerce un droit de sélection des différents domaines sur le Québec. Il est donc quasiment impossible de trouver des petits viticulteurs indépendants comme il en existe des tonnes dans les régions viticoles de France.
Seules les grands domaines (parfois trop commerciaux) sont présents, donc si vous aimez des « petits vins », ça vaut le coup de ramener quelques flacons pour leurs faire honneur Outre-Atlantique.

Une chose est sûre : le vin français, il faut éviter de vouloir en acheter absolument ici, vous paierez le prix fort de la renommée (parfois un peu exagérée) et la distance.
Nous irons ainsi à la découverte des vins sud-américains et californiens. Grâce aux accords du common-wealth, de nombreux vins australiens inondent le marché de la SAQ. Donc de nombreuses découvertes nous attendent.

R.

 

Ô mon bateau

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En plus d’un chalet de millionnaire, nous avons tiré le gros lot car la maison inclue des bonus assez agréables dont un bateau qui dort depuis 3 ans dans le « boat-house » en bas du jardin.

Les québécois sont ce qu’ils sont et nos propriétaires nous proposent d’assurer le « ponton » et de l’utiliser bon comme il nous le semble ! Cool !

Alors petit point sur le vocabulaire maritime que nous connaissons pour l’instant :
– un ponton (pour les français) se dit un quai
– une embarcation de plaisance constituée d’au moins deux flotteurs cylindriques reliés par un plancher et mue par un moteur hors-bord sans cale se dit un ponton
– une bouée tractée à l’arrière d’un hors-bord ou d’un jetski se dit un tube
– un jetski se dit un sea-doo ou une motomarine
– un bateau se dit un bateau

Vous avez tous suivi ? Nous continuons alors !

Donc nous avons à disposition un ponton : en gros c’est un bateau qui sert à prendre les apéros et à faire la fête sur l’eau. Le notre mesure plus de 30 pieds (presque 10 mètres), date des années 96 et permet de faire du camping sur l’eau car il intègre des couchettes pour une dizaine de personnes sous les bancs, une cuisine équipée (frigo, four, plaques électriques) et des toilettes (ici ça se dit salle de bain).

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L’assureur nous demandera une expertise de la valeur du ponton avec le moteur car nous l’assurerons « tous risques » et il date de plus de 20 ans, une petite formalité administrative qui prendra un peu de temps, mais mieux vaut se border pour une chose qui ne nous appartient pas et que l’on nous prête gracieusement 🙂

Bon le seul hic quand même c’est que pour naviguer sur l’eau avec un véhicule motorisé, il faut avoir un permis bateau !
Trop facile ! Ici, le permis peut se passer en ligne et s’obtient après validation d’un examen officiel également en ligne… pour la modique somme de 49$ (plus taxes). Plusieurs sites le proposent, google t’aidera si tu veux comparer, nous nous choisirons www.cartebateau.com

Le concept est assez simple : tu crées ton compte, tu payes la cinquantaine de dollars, tu regardes des vidéos pendant 3 heures …et il faut vraiment être devant son ordinateur pendant les 3 heures car au bout de 15 secondes d’inactivité de la souris, un pop-up te demande si tu es toujours là ! et tu réponds à une cinquantaine ou quarantaine de questions avec une seule réponse bonne.
Bon ça n’a pas été le moment le plus excitant de mon existence, je ne cache pas avoir été me promener sur Facebook ou sur internet pendant que la vidéo défilait.

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En réalité, il n’y avait pas trop de stress pour le bachotage car si jamais nous échouions à l’examen officiel, il y a le droit à une deuxième chance et si par malheur le second coup n’est toujours pas bon, vous pouvez repasser l’examen sans frais supplémentaire à condition de se retaper les 3 heures de vidéo… (noooooon, pas çaaaaa !)

Nous avons donc tenté de passer l’examen officiel sans trop potasser et en répondant de la manière la plus logique (cependant il y a des trucs quand même à apprendre comme la position des lumières sur le bateau et quelques trucs théoriques qui ne s’inventent pas tout seul)…
… et …
… et …

TADADAAAA !

aaaa

Bon c’est officiel, nous avons le droit de faire couler un bateau en tout quiétude ! Une carte temporaire est imprimable immédiatement pour profiter instantanément de ce droit de saborder une embarcation, la carte officielle sera une dizaine de jours plus tard dans la boite aux lettres.

R.

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