Douche froide

Le retour à la réalité a été d’une extrême violence. Nous savions que revenir temporairement au travail serait dur, mais de là à miner autant le moral, non.

Revoir la Patronne et les Enfants a été le meilleur de ce retour. Enfin rentré. Enfin réunis. Le rythme que nous avions à 5 se replace tranquillement et tout se recale, la Benjamine a grandi et parle avec des « vrais » mots. Les Grands sont heureux et vérifient que Papa ne repart pas seul.

Par contre, au boulot, le coeur n’y est vraiment plus. D’autant plus que l’accueil par mes associés a été glacial, voir même pire que les -35°C qu’il y a eu cet hiver. Indifférence, jalousie ou individualisme, je ne sais pas ce qui a motivé cette attitude. L’avenir nous le dévoilera peut-être.
Tant pis, ma vie ne les intéresse pas, la leur non plus. Nous avancerons ensemble en famille et nous nous délesterons des connaissances qui ne valent pas plus la peine que cela.
De plus ma remplaçante a eu une activité assez « particulière », à la limite de la légalité vis à vis du fisc et de notre contrat qui nous liait. Je ne jugerai pas, seulement la nouvelle assistante qui m’est rattachée est devenue très amie avec cette remplaçante, donc je ne partage absolument aucune chose avec elles tant que les comptes et la situation n’auront pas été éclaircies.
L’ambiance au travail est morne et la tête est restée au Québec. Les patients sont prévenus de notre projet de départ imminent. Tous le sentaient venir, tous comprennent, beaucoup regrettent cette décision mais nous souhaitent de passer le cap.

Quelques Skypes avec mon assistante québécoise remettent un peu de baume au coeur et permettent de la présenter aux personnes qui accompagnent notre vie ici, sur le vieux continent. L’accent fait du bien, les expressions, la vie, tout fait du bien. Nous y serons bientôt.

Demain la Patronne part en expédition pour passer des entretiens et des visites de maison à Gatineau. En fin de semaine, nous aurons notre date de départ. Enfin, le bout du tunnel ! La route est encore semée d’embuches et de difficultés jusqu’au billet d’avion aller-simple mais d’avoir une dead-line regonflera le moral morose, c’est certain !

R.

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